Ludibay : vente de jeux de société en ligne

Ludibay est une boutique spécialisée dans la vente de jeux de société, de cartes à collectionner, de jeux de figurines. On y trouve un catalogue très fourni de jeux neufs, allant du jeu familial au wargame en passant par le jeu de stratégie, mais également des produits d'occasion. Si vous cherchez une perle ludique épuisée, elle est peut-être en stock !
Vous pouvez également prendre contact avec Cédric, le chaleureux et compétent patron de la boutique.

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lundi 7 avril 2008

El Capitàn



Présentation :
El Capitan
est la réédition chez Ystari de Tycoon (de W. Kramer et de H.-R. Rösner). Au passage, on peut noter un changement de thème, de nombreuses améliorations de règles (y compris une version pour 2 et 3 joueurs) et une extension présente dans la boîte : Puissances portugaises. Chez Ystari, on fait les choses correctement.

Le matériel :
D'emblée, il faut dire que le jeu est somptueux. Les illustrations sont de l'extraordinaire Mike Doyle qui a déjà sévi sur Demetra édition limitée, sur Caylus Premium édition limitée, sur Big City (réédition 2007) et sur le splendide Battles of Napoleon : The Eagle and the Lion en cours d'édition chez Nexus. Vous trouverez dans les "Liens" de ce blog un accès direct au travail de Mike Doyle.


Le plateau est composé de 9 cités prestigieuses : Marseille, Venezia, Constantinople, Valencia, Napoli, Athina, Tanger, Tunis et Alexandria. Chacune d'entre elles contient des cases chiffrées qui rapportent des florins à mesure qu'on y place des entrepôts et des forteresses. Les éléments du jeu sont soignés et l'on retrouve la patte Ystari avec les pions, les caravelles, les florins en couleurs. Le matériel est parfait et l'on est immédiatement plongé au cœur du XVème siècle.

La mécanique du jeu :
La règle est très bien conçue et facile à découvrir. Le jeu en soi est simple et l'on ne tardera pas à jouer. Les joueurs incarnent des marchands du XVème siècle qui bâtissent des entrepôts et des forteresses dans les différentes cités, ceci afin de recueillir des florins. Pour ce faire, ils se déplacent au moyen de leur caravelle dans les différents ports des villes commerçantes. Un système de cartes pilote les déplacements.


Le tour de jeu se compose ainsi d'une action au choix que l'on peut précéder ou poursuivre par un achat de cartes. Ainsi, il est possible de se déplacer même lorsque le hasard n'est pas en notre faveur. Les actions possibles sont simples : construire un entrepôt ou une forteresse ou encore contracter un emprunt si l'on est à cours de florins.
Mais là où le mécanisme du jeu est ingénu, c'est dans les trois décomptes qui rythment le jeu. En effet, la partie est pour ainsi dire coupée en 3 décomptes au cours desquels il va falloir placer 6 entrepôts et 1 forteresse. Dès qu'un joueur y parvient le décompte a lieu. Chaque joueur connaît donc la situation des autres avant d'entamer la phase suivante. Pourtant, les renversements de situations sont fréquents et le gagnant est celui qui, à l'issue du 3ème décompte, possède le plus de florins. L'important étant à la fois d'occuper le maximum de cités et d'y être majoritaire. C'est là que l'affaire se corse car les possibilités sont infinies : ouvrir un entrepôt, fermer celui d'un adversaire trop gênant, placer une forteresse qui procurera des points supplémentaires, foncer chercher des florins pour agir...
Le système de calcul des points est à la fois simple et complexe : simple, car c'est tout bonnement un jeu de placement et de majorité donc celui qui est le premier gagne le plus ; complexe, car il est impossible de savoir qui remporte la partie. On joue pratiquement en aveugle et l'issue est incertaine. La tension monte au fur et à mesure qu'on s'approche de la fin du jeu.
Les stratégies gagnantes consistent à occuper le maximum de cités jusqu'au premier décompte, même si c'est peu payant. Au deuxième décompte, il faut certainement occuper les cités les plus importantes : Marseille, Alexandria. Enfin, au dernier décompte, la récolte des petites villes délaissées peut faire la différence. Bien entendu, il ne s'agit que d'un plan de jeu.


L'avis :
Ce jeu est une merveille dans sa catégorie. Il est beau, intelligent, complexe, tendu et l'issue reste imprévisible presque jusqu'à la fin. Chaque partie est différente et il est difficile de s'en lasser. Certains lui reprochent l'absence de lisibilité notamment sur le plateau. C'est le prix de l'esthétique ! Le seul défaut que je lui trouve réside dans la présence du hasard. Le tirage des cartes est aléatoire et sape parfois la stratégie envisagée. C'est dommage. Il y a probablement une variante à écrire...
Bien sûr, il s'agit d'un jeu de moyenne difficulté qui s'adresse aux joueurs qui aiment la réflexion, mais aussi le hasard et la tension entre joueurs. Je ne sais pas tout à fait pourquoi, mais une fois découvert, mes amis veulent y rejouer au plus vite. C'est un peu comme Puerto Rico : il n'a rien de transcendant, mais il est tellement bien conçu qu'on ne s'ennuie pas.
A recommander !

Le résumé :
El Capitan
Auteurs : Wolgang Kramer et Horst-Rainer Rösner
Illustrateur : Mike Doyle
Editeur : Ystari

Thème : marchands du XVème siècle.
Mécanisme : placement et de majorité.
Nombres de joueurs : 2 à 5.
Durée : 90 minutes.
Atouts : esthétique, tension, phases de décompte.
Défauts : hasard.

Evaluation : E.

El Capitan chez Ludibay

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